Initiatives "5+5 Défense"
Initiative 5+5 sur la sécurité en Méditerranée occidentale – "5+5 Défense"
La France a souhaité dynamiser la démarche européenne dans le domaine de la sécurité et de la stabilité régionale par des activités pratiques de coopération. Elle a donc proposé de consolider le partenariat entre les Etats de deux rives de la Méditerranée dans un format restreint. Pour cela, elle a repris le format 5+5 qui unissait, dans d’autres domaines que la sécurité, dix états du bassin de la Méditerranée occidentale (Algérie, Espagne, France, Italie, Libye, Malte, Maroc, Mauritanie, Portugal, Tunisie).
Ainsi, l'Initiative "5+5 Défense" fut lancée officiellement par les dix ministres de la Défense, le 21 décembre 2004 à Paris. Informel et non contraignant, ce partenariat est régi par une déclaration commune et un règlement intérieur (Terms of reference). Il offre aux partenaires une grande flexibilité d'action, chaque Etat agissant selon ses ambitions et ses possibilités.
Cette coopération multilatérale sur les questions de sécurité en Méditerranée occidentale s’appuie sur un plan d'action annuel, préparé par un Comité directeur qui se réunit deux fois par an sous présidence d’un des pays partenaires. Il est ensuite validé par les ministres de la Défense lors de leur réunion annuelle (actuellement en décembre), par le biais d’une déclaration commune.
Outre les activités ponctuelles dans les domaines prioritaires tels que la sécurité maritime, la sûreté aérienne et la contribution des forces armées à la protection civile, les pays du "5+5 Défense développent aussi des projets fédérateurs qui permettent de renforcer la confiance entre les partenaires. A ce titre, les ministres de la Défense ont lancé, en décembre 2007, le Collège "5+5 Défense" dont le premier module sera organisé à l'automne 2008 en France.
Un bilan d’activité encourageant
Depuis son lancement en décembre 2004, l'Initiative 5+5 Défense a pris une dimension concrète et opérationnelle. Une trentaine d'activités (séminaires, exercices, réunions d'état-major…) ont été réalisées en 2007, et un nombre équivalent est prévu pour 2008.
En 2007, une nouvelle étape a été franchie. Des exercices communs, portant sur la sécurité aérienne dans le domaine des trafics illicites ou sur le sauvetage en mer, ont permis d’accroître la confiance entre les partenaires en reliant, pour la première fois, les centres d'opérations nationaux et en permettant l'échange d'informations via un réseau spécifique.
Dans le domaine de la surveillance maritime : par exemple "FOREFINGER 07" (France, 24-28 novembre). Exercice de surveillance maritime visant à développer les échanges directs entre les centres opérationnels navals et à améliorer l'interopérabilité entre unités opérationnelles).
Dans le domaine aérien : "par exemple "AIR 073 (France, 23-24 octobre). Exercice de sûreté aérienne dans le domaine de trafic illicite.
De plus, de nouvelles activités ont été étudiées comme la contribution des armées à la lutte contre l'immigration clandestine, la protection de l'environnement et la lutte contre les pollutions maritimes accidentelles, la réponse aux catastrophes naturelles, le déminage ou encore la lutte antiacridienne. Ces ouvertures ont, bien entendu, pris garde de ne pas interférer avec les responsabilités d'autres ministères en la matière. La médecine militaire a constitué aussi un nouvel axe de coopération.
Pour l'année 2008, ces activités sont en majorité reconduites et seront approfondies en bénéficiant des recommandations de l’année précédentes. De même, les réunions des chefs d’état-major d’armées, qui sont devenues des enceintes de concertation essentielles, vont permettre de développer, à haut niveau, une relation entre armées qui n’existait pas mais répond néanmoins à un vrai besoin.
Formation – Collège "5+5 Défense"
Ce Collège vise à mettre en place un dispositif pédagogique qui permettra à des cadres militaires et civils de la Défense de partager et d'échanger des savoirs pour mieux comprendre les enjeux communs de sécurité en Méditerranée occidentale. Pour répondre au souci de limiter les coûts, le Collège s'inspire du format flexible et dématérialisé du Collège européen de sécurité et de défense (CESD). Il vise trois niveaux d'auditeurs (jeunes cadres, cadres intermédiaires et cadres de haut niveau).
